Actualités du SYM

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet RAFG Activity, exécuté par FHI360 sur un financement du Gouvernement Américain via PEPFAR/USAID, le Service Yezu Mwiza a organisé en dates du 30 et du 31 août 2022, des réunions trimestrielles à l’endroit des Relais Communautaires intervenants dans deux provinces à savoir Bujumbura et Bujumbura Mairie.

Un relais communautaire est une personne (homme ou femme) volontaire, choisie parmi les PVVIH, pour assurer le pont entre la communauté et les services de santé et qui a été formée au dépistage du VIH dans la communauté.

Ces réunions sont régulièrement faites dans un contexte de contrôle et maîtrise du VIH où il faut identifier les cas positifs et les lier au traitement pour une Charge Virale (CV) indétectable. Elles ont comme objectif, le renforcement des capacités techniques et organisationnelles de ces derniers pour une meilleure prestation au niveau communautaire. C’est aussi l’occasion pour les relais de partager les contraintes auxquelles ils sont confrontés et leurs réussites pendant leurs activités au sein de la communauté.

Vue partielle des relais communautaires durant la réunion trimestrielle

Eustache NDAYIKEZA, assistant social au SYM, indique que lors de l’évaluation des activités des relais communautaires, ces derniers ont rapporté que dans leurs activités de routine, ils rencontrent des cas de violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG) ce qui des fois sont sources de propagation de l’épidémie du VIH : « Ces cas nous ont poussé a abordé ce thème pour leur expliquer la conduite à tenir quand ils rencontrent les cas de VSBG et nous les avons encouragés de rapporter ces cas à la structure afin de faire une écoute et prodiguer des conseils aux victimes puis les référer vers les centres de prise en charge si nécessaire », ajoute-t-il.

Les relais communautaires de la mairie de Bujumbura travaillent beaucoup dans les zones à haut risque de contamination du VIH, communément appelées zones chaudes et ne ménagent aucun effort pour stopper la propagation du VIH : « Il fut un temps où j’étais travailleuse de sexe. Quand que j’ai appris que j’étais VIH positif, le Service Yezu Mwiza m’a assuré un suivi régulier et un accompagnement par la prise en charge médicale et psychosociale, afin d’avoir une charge virale indétectable. Depuis lors, j’ai changé de comportements, je suis même devenue un des relais communautaires dans les zones chaudes. Les travailleuses de sexe se confient facilement à moi, parce que j'étais une des leurs. Je sais que ce n’est pas facile à abandonner ce métier, mais ma contribution est de pouvoir les aider à connaitre leurs statuts sérologiques, les inciter à éviter des rapports non protégés et ainsi stopper la propagation du VIH dans la communauté », témoigne une des relais communautaires.

Signalons que les relais communautaires contribuent efficacement dans la recherche des cas VIH positifs ne connaissant pas leur statut sérologique, en ciblant les enfants biologiques et les partenaires sexuels des PVVIH, dans la paire éducation pour l’observance au traitement et la réalisation des examens de suivi (charge virale).