Actualités du SYM

Du 12 au 15 Octobre 2021, dans le cadre du projet « Programme d’Accélération vers le Contrôle de la Transmission des Epidémies de Tuberculose et du VIH » (PACTE TB/VIH), une équipe de supervision du Service Yezu Mwiza (SYM) a rencontré les paires éducateurs (PE) des travailleuses du sexe (PS) en provinces Rumonge, Makamba, Gitega, et Muyinga.

De prime abord, la descente visait le suivi et l’encadrement des pairs éducateurs dans la réalisation du paquet minimum de service comme la sensibilisation pour la prévention du VIH/IST, et échanger sur les difficultés qu’elles rencontrent dans leur vie quotidienne sans oublier les éventuelles voies de sorties.

En écoutant leurs témoignages, on constate que la plupart des PS subissent le travail de sexe pour pouvoir survivre dans un monde de pauvreté « J’ai eu cinq enfants que je dois nourrir et vêtir. Je n’ai pas reçu d’héritage familiale pour faire un peu de jardinage. J’ai manqué où trouver du travail. Je dois faire tout mon possible pour survivre et nourrir mes enfants », nous témoigne un PS de la ville de Gitega. Considérant leur situation, les PS représentent un groupe vulnérable qui a besoin d’aide et de protection par le bais d’appui et formations aux activités génératrices de revenus qui les permettront à se prendre en charge et se réorienter aux autres métiers.

Dans son échange avec les PE, le père Laurien leur a invité à continuer à sensibiliser leurs paires à prévenir VIH/SIDA, la tuberculose, les infections sexuellement transmissibles (IST), ainsi que les grossesses non désirées. Il a insisté sur l’importance des micro-projets et activités génératrices de revenus comme la coupe-couture, la broderie, la pâtisserie, et autres métiers générateurs de revenus. Travailler ensemble en associations et initier des mini-projets car ‘l’union fait la force’ « travailler pour gagner du pain en rendant des services d’intérêt social. La main de Dieu repose sur vous pour vous soutenir » Quelques PE ont fait savoir qu’ils ont des activités génératrices de revenus comme la vente des vivres et vêtements, mais qu’elles ont besoin d’«Umutahe »: un appui financier. Plusieurs PE ont manifesté la bonne volonté de bénéficier une formation en métier en vue d’entreprendre les projets générateurs de revenus, et possiblement embrasser autres métiers mieux valorisants.