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Ma rencontre avec le Service Yezu Mwiza

Publié le 27/07/2021 - Catégorie: Actualité du SYM ...

Madame Rose NDARURINZE fait partie des premiers patients séropositifs du SYM, toujours en vie grâce à un suivi régulier, au traitement ARV, et aux différents services de soins offerts par le Service Yezu Mwiza. Reconnaissante des services qu’elle bénéficie de la part de ce dernier, elle a décidé de nous partager son histoire.

En 2004, je mis au monde une petite fille, c’était une joie dans notre famille. Ce fut une naissance comme tant d’autres, jusqu’au huitième mois de sa vie, quand elle rendit son âme inopinément. Espérant d’être consolée le plus tôt possible par un autre petit ange, mon mari emboita le chemin de la mort jusqu’à s’éteindre quelques mois après. C'était une désolation totale pour nous durant cette année.

Étant veuve qui devait prendre en charge ses orphelins, je me battais jour et nuit, pour que nous ayons de quoi mettre sous la dent. En dépit de tous ces efforts fournis pour vaincre la pauvreté, ma santé se détériorait du jour au jour. N’ayant plus de forces pour chercher le pain quotidien, je partis immédiatement plaider au sein de JRS (Jesuit Refugee Services), qui assiste les personnes sinistrées.

Au premier vu, les gens qui y travaillaient, me connectèrent sans tarder à un centre d’assistance aux vulnérables et de prise en charge des personnes vivants avec le VIH/SIDA, craignant que j'aurais contracté le VIH, qui à cette époque, décimait jeunes et adultes, sans scrupule. Le centre me proposa de faire un test de dépistage, moi et mes enfants, aussitôt que possible. Les résultats furent négatifs chez tous mes enfants ; au moment où les miens furent positifs pour moi. après coup, Je fus mise sous traitement Bactrim, et après 3 semaines ont me prescrit les médicaments ARV. Ce centre me suivait de près en m’apportant des conseils sans oublier une assistance en vivres et matériels scolaires pour mes enfants. Je ne m’absentais jamais aux rendez-vous de control et pour récupérer les médicaments.

Quelques années plus tard est né le SYM qui, après avoir constaté notre vulnérabilité, la distance qu’on devait parcourir pour aller récupérer nos médicaments, a décidé d’initier l’approche de la clinique mobile que nous apprécions énormément car il a renversé les dépenses dues à la distance qu’on devait parcourir pour se rendre aux rendez-vous médical. Ce n’est plus nous qui allons vers SYM mais au contraire, il se déplace vers nous, avec tout le paquet maximal de ses services.

Dernièrement, le SYM a vu que nous donner seulement des médicaments n’était pas suffisant pour avoir une bonne santé. Ainsi, il nous a formé sur la mise en place des AGR via le projet Nurem. Après cette formation il nous a octroyé un capital pour commencer nos activités. J’entretiens un élevage de chèvres, qui ne cesse d’être florissant. Actuellement, je peux avoir de quoi nourrir mes enfants, sans oublier qu’aujourd’hui, ma santé est bonne. Voilà que je suis redevenue la jeune fille de jadis ! Je suis très reconnaissante envers le SYM qui sait toujours comment prendre soin de notre vie, a-t-elle conclut.

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