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La mise en œuvre du projet Nurem va bon train et les bénéficiaires ne cessent de faire des éloges à ce projet venu à leur rescousse. Cependant, des obstacles ne manquent pas.

C’est le témoignage d’un groupe de bénéficiaires de Kinyinya qui, à partir du microcrédit qui leur a été octroyé, a loué un lopin de terre pour la culture des amarantes et a aussi acheté une chèvre:
« Cette activité agricole a donné de bons rendements grâce au fumier que nous fournissait la chèvre. Cela nous a permis de nous en offrir une autre grâce aux revenus issus du commerce de ces amarantes. Ainsi, les chèvres se sont multipliées également, aujourd’hui nous en sommes à 6 » nous a confié une des bénéficiaires du groupe.

Néanmoins, avec le débordement de la rivière Rusizi et la montée des eaux du lac Tanganyika dans toute la zone de Gatumba, leurs champs ont été dévastés, ce qui a détruit toutes les plantations d’amarantes, restant ainsi dans la désolation.
« En dépit de ces inondations, nous continuons avec l’élevage des caprins. Ce dernier nous est aussi rentable, car nous vendons leur bouse comme fertilisant des sols. De là, nous achetons de quoi mettre sous la dent, du matériel scolaire pour nos enfants et tout le nécessaire pour notre survie. » a-t-elle ajouté.

Mme Jeanine, la chargée du projet NUREM, a interpellé à ces femmes de garder courage : « Malgré que ces inondations aient emporté toutes vos cultures, ne baissez pas les bras. A partir de l’élevage des chèvres, vous pouvez gagner autant que vous obteniez du commerce des amarantes. S’il arrive qu’une de vos chèvres tombe malade, alerter vite l’agronome de votre localité, afin de la sauver ou d’empêcher que le reste soit également contaminé. »

Signalons que depuis février 2021, le lac Tanganyika a débordé de son lit, ainsi paralysant beaucoup d’activités, dans les zones riveraines, notamment dans le quartier Kinyiya, zone Gatumba.