Actualités du SYM

Les violences basées sur le genre (VBG) restent une réalité au Burundi. Le centre Seruka a enregistré plus de 590 cas de viols jusqu’en juin 2020. Assurer une bonne prise en charge aux victimes de ces violences, contribuerait à la réduction des conséquences néfastes y relatives.

Le FHI 360 en collaboration avec SWAA- Burundi ont organisé une formation sur la prise en charge integrée des victimes des VBG, à l’endroit des différents représentants de formations sanitaires (FOSA) de la mairie de Bujumbura afin de leur donner des connaissances adéquates sur la nouvelle méthode et outils d’aide et d’accompagnement des victimes des VBG. Une fiche clinique dont les prestataires de soins sont appelés à remplir en présence de la victime des VBG a été mise en place pour recueillir le plus de données possible pouvant servir à lui venir en aide.

C’est dans ce cadre qu’une séance de restitution a été effectuée à l’endroit des prestataires de soins œuvrant au SYM afin de leur partager les connaissances acquises lors de cette formation sur la prise en charge et l’accompagnement des victimes des VBG.

Le conférencier de ce jour, Jean Noël MUKUNZI, médiateur de santé au SYM, après sa brève présentation des acquis de la formation, interpelle tous les prestataires de soins du SYM à bien appréhender les mécanismes de violences basées sur le genre et leur action sur la victime en s’appuyant sur des éléments d’analyse afin de mieux adapter les interventions.
« Connaitre les différentes formes de VBG permettra aux prestataires de soins de mieux remplir la nouvelle fiche d'identification et par conséquent mieux référer la victime » ajoute-t-il.

Après cette séance de restitution, une des infirmières signale que cette séance est une bonne chose dans la mesure où une seule personne avait représenté l’organisation lors de l’atelier de formation sur les VGB organisé conjointement par FHI360 et SWAA-Burundi.
« Nous venons de prendre connaissance des formes de violences basées sur le genre, mais on nous a aussi montré comment remplir cette nouvelle fiche pour recueillir le plus de données possibles sur la victime. Maintenant je suis en mesure de détecter toutes violences qu’a subies un client afin de lui assurer une protection, une prise en charge globale, l’aider à constituer des éléments de preuves aux infractions subies pour qu’il puisse mieux défendre ses droits. » témoigne-t-elle.

Les VBG peuvent être d’ordre physique, sexuel, psycho-émotionnel ou même économique. Les conséquences qui en découlent sont non seulement des problèmes de santé sexuelle à type d’infections sexuellement transmissible, mais aussi des séquelles psycho-émotionnelles telles que la dépression ou l’abus de l’alcool.