Actualités du SYM

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet RAFG Activity exécuté par FHI 360 sur le financement du Gouvernement Américain via PEPFAR/USAID, le Service Yezu Mwiza a, dès le début de l’AF2020, élargie ses interventions de prise en charge du VIH dans les provinces de Gitega et Rumonge.

Depuis Octobre à Décembre 2019, le bilan des activités dans la province de Gitega est satisfaisant. Durant cette période, grâce à la stratégie de dépistage indexé, plus de 35 cas positifs au VIH ont été détectés et mis sous traitement ARV.
Le dépistage indexé consiste à faire le dépistage des partenaires sexuels ou cas index de deux catégories d’individus : les nouveaux cas (PVVIH qui n’ont pas encore fait 6 mois de traitement ARV), ainsi que ceux des PVVIH avec une charge virale détectable.

A travers cette approche, le sujet index donne l’autorisation à un conseiller communautaire de contacter ses partenaires sexuels afin d’offrir le Conseil Dépistage Volontaire. L'identité du cas index n'est pas révélée ; toutefois, le partenaire sexuel reçoit le conseil sur l'importance du dépistage et l’adoption des pratiques sexuelles plus saines en l’invitant lui aussi à donner ses partenaires sexuels. Ainsi, les conseillers communautaires sont parvenus à dépister les partenaires sexuels des sujets index de façon anonyme et ont également fait le suivi des personnes séropositives pour les accompagner dans leurs quêtes de santé et durant le processus d’annonce du statut.

Cette tâche n’est pas facile comme le témoigne Isaac, conseiller communautaire du Service Yezu Mwiza à Gitega :
« C’est une tâche extrêmement difficile, pour convaincre un sujet index de donner ses partenaires sexuels, nous sommes souvent confronter à des cas où on nous donne de fausses coordonnées, certains partenaires habitent dans des endroits où il y a pas de routes, on doit alors faire de longs trajets à pied pour y arriver, il y a même ceux qui refusent catégoriquement le dépistage, mais cela ne nous empêche pas de continuer car nous savons que le fait de tester un cas positif et sa mise sous ARV permet de casser la chaine de transmission.»

Groupe de parole pour renforcement de l’observance

En plus de ces dépistages, une séance de groupe de parole a conjointement été organisée par Service Yezu Mwiza et RBP+ pour les personnes ayant des charges virales détectables de l’hôpital de Mutoyi.
Le but de cette séance était d’aider ces PVVIH à comprendre des avantages liés à la prise correcte et régulière du traitement ARV, les méfaits de l’excès de l’alcool et des stupéfiants, une alimentation équilibrée pour un PVVIH, avantages de faire l’analyse des charges virales et enfin les principales causes de l’échec. De plus, les prestataires ont fait l’Education Thérapeutique du Patient(ETP) et renforcer l’observance de ces patients.

Après la séance de groupe de parole, un des PVVIH nous a partagé un témoignage qui a inspiré les autres PVVIH pour un comportement responsable.
« Aujourd’hui je viens de réaliser pour quelles raisons une charge virale est détectable. Pour ce qui me concerne, il y a des fois où j’ai un boulot sur les chantiers loin de l’hôpital de Mutoyi, j’y allais et j’emportais sur moi mes comprimés, et si le travail dure plus d’un mois je n’ai plus de médicaments. Comme je ne peux pas abandonner ce travail, j’étais obligé d’attendre mon retour pour aller m’approvisionner encore une fois à l’hôpital, mais je ne savais pas que je mettais en danger ma santé. Désormais je pourrai faire un saut pour récupérer mes médicaments ARV sur mon site habituel avant de continuer les activités sur les chantiers comme maçon».