Témoignages touchants

Espérance, chargée du monitoring/Projet GIZ à Muramvya

Publié le 23/03/2022
Les grossesses non désirées en milieu scolaire ont occasionné beaucoup d’abandons scolaires, tantôt le garçon qui est obligé d’aller chercher du travail pour prendre ses responsabilités de la grossesse ; tantôt le renvoi de la fille enceinte, sans oublier le rejet familial et social. Parfois, la fille se trouve seule en face du garçon qui nie la grossesse, et bonjour la dépression. Toutes ses conséquences entravent le futur des jeunes qui, espérant finir l'école pour embrasser la profession de leurs rêves. Je me souviens qu'à notre époque, il était très fréquent d'être surpris par l'arrivée des premières règles étant en classe. Entre rires et moqueries des autres élèves, on se sentait humilié alors que depuis l'école primaire jusqu'au cycle inférieur de l'école secondaire, on ne nous apprenait rien en rapport avec la SSR. Ce n'est qu'en 10ième (actuelle première Post- fondamentale) que l'on apprenait le cycle mensuel ; or à ce stade, presque toutes les filles avaient déjà vu leurs règles. Les jeunes de la province de Muramvya qui, bénéficient du projet d'appui à la promotion de la santé sexuelle et reproductive à travers le Service Yezu Mwiza en partenariat avec GIZ/santé ont beaucoup de chance, car ils sont informés des dangers qui les guettent ainsi que le comportement à adopter.